L’aire des mensonges
Dédié à ma Tourterelle,Nadoubui et Delphine
Je ne vois pas de meule sur l’aire ; rien ne dévoile
Les labeurs annuels ;on n’a pas de tas relevé
La parole déviée a été élevée sans nul trident levé
Par la canaille toute crottée ; mais avec le nez aux étoiles
Le divorce avec l’ère s’impose ; à la foule compagnie je fausse
Poème, toi et moi pour escalader les monts l’on se chausse
O écho, prête l’oreille fine au témoignage du printemps
Mes vers à jamais verts défiant voire le temps
Je suis las de partager la vie avec vous ô mille mensonges
Les dattes succulentes sont cédées ; moi, des chiches j’ai mâchées
Autrui s’est fixé demeure et moi les chemins je longe
Pour de vrai à qui veuille entendre, mon cœur a lâché
Tué de cent cloques, pourriez-vous me dire
S’il viendra le jour où mes Tifinagh j’écrirai ?
J’ai flairé le mensonge sans pourtant pleurer
Il n’est point moindre l’ennui ; des jougs je suis las à en mourir
Farid
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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