A quel matin faut-il épargner son chant
Si du creux d’un fossé s’élève un cri d’oiseau ?

A quelle tristesse faut-il épargner sa joie
Si l’heure des promesses assèchent nos larmes ?

A quelle lumière faut-il épargner sa voix
Si dans la prière elle crie la souffrance du monde ?

A quelle source faut-il épargner sa soif
Si les fleuves nous poussent jusqu’à l’océan ?

A quels yeux faut-il épargner la lumière
Si l’aveugle vient dans sa nuit nous cueillir des fleurs ?

A quel enfant faut-il épargner un sourire
S’il n’a jamais connu l’amour d’une mère ?

Palmito