l'hiver
L’hiver (corrigé)
L’hiver envahi les lieux avec le froid et le tonnerre
Les oiseaux se cachent sous la terne lueur lunaire
On n’entend plus leur plaisant et agréable ramage
Ils se dissimulent tremblants dans leur plumage
Le tonnerre se manifeste criant comme un putois
Et de fortes averses immergent les rues et les toits
Le silence de la nuit cède place à l’orage, au froid
Le vent entraine des nuages qui pleurent d’effroi
Toute la ville est enveloppée de cette brume dense
Les gens sont paisibles malgré la froidure intense
Près de la cheminée, leurs rires éclatent très haut
Dans les domiciles, ils vont dormir bien au chaud
Au coin de la rue déserte, sous les rafales et la pluie
S’abrite un homme près d’un mur sans faire de bruit
De ses yeux dégouline le chagrin, Il veut un peu de feu
Pour réchauffer ses mains froides et ses pieds tous bleus
Pourtant, il demeure sur un sol glacé, inondé de pluie
Le vent n’épargne son corps qui s’affaiblit. Il s’ennuie
Gémissant, il se souvient de ses enfants affectionnés
Dans son village, il leur a promis gâteaux et crustacés
Il est arrivé en ville, de certitudes son visage rayonnait
Ses anciens amis lui ont parlé de la richesse tant rêvée
Ils l’ont abandonné au premier virage de la grande cité
Dérobant le peu d’argent qu’il possédait avec sa dignité
Pourra-t-il supporter ce vent qui s’infiltre dans sa peau
Et l'eau diluvienne qui le noie comme dans un ruisseau
Tiendra-t-il sa promesse? C’est pourtant ce qu’il préfère
Mais il faudra survivre Ă cet hiver oĂą il subira son enfer
Aya
24-12-2007
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