Mes baisers ont butiné le fruit charnu de tes lèvres purpurines.

Mes baisers se sont enivrés du parfum de la gerbe fleurissant ton cou de reine, la gerbe de tes longues tresses noires.

Puis j’ai mordu la peau dorée de ton oreille au goût de miel.

Puis une dernière fois après notre étreinte, mes caresses ont plongé dans la luxuriance de tes longues tresses noires.

La prochaine fois, écartant ce rideau, me laisseras-tu entrer dans le jardin de ta gorge blanche pour y découvrir ce grain de beauté qu’à d’autres tu avais caché ?

Cet œillet noir dans un désert de neige !
Cette étoile dans la clarté du jour !

Ô, je voudrais tant que tu m’enlaces dans une dernière étreinte, avant que je ne perde goût à la vie.

Car si tu ne m’aimes pas, tu uniras ma vie à la mort.

Ô, dans un souffle où se mêleront les plus doux parfums d’Orient, laisse-moi charmer le serpent de tes longues tresses noires !

Le serpent qui m’a mordu le cœur !

Krisfi

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Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère des choses !

(Frederico GARCÍA LORCA)