Les dépravés
Ton cœur louche vers les dépravés
Il t’incite à partager leurs pavés
Ta main se tend vers les marginaux
Tes frères étranges mais originaux
Ton sourire se dessine timidement
Vers la souffrance drapée de déguisement
Un enfant errant dans ses vapes de délire
Une fille dans ses fétiches de plaisir
Un vagabond rôdant en poète muté
Un vieillard tendant la main de sa fierté
Un sage fêlé à force de croire à la raison
Un homme dérouté par le vice des passions
Tous se résignent sans révolte à leur destinée
Pourquoi les léser arrêtons de les incriminer.
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MB CANDIDE