|
errance sur la plage Errance sur la plage
Par cette journée sombre et froide du cœur de l’hiver Je promenais mon corps somnambule sur cette plage, Regardant au loin pour embrasser l’univers, Et cherchant dans l’infini une planète sans âge.
Mes pieds nus sur le sable humide imprimaient leurs traces, Comme pour faciliter le retour probable vers la réalité ; Je ne me retournais pas craignant de voir qu’elles s’effacent, Alors qu’à l’instant présent j’avais besoin d’éternité. Le soleil timide et couchant semble se noyer dans l’océan, L’horizon, dans ce mélange de couleur, se confond avec l’infini, Les portes du ciel semblent grincer sur leurs gonds de diamant, Et l’atmosphère chaleureuse mais glaciale provoque un doux tournis.
Au milieu de cet étrange spectacle de sons et de lumières, Les voiles gonflées d’une petite et légère embarcation, Tendues par mille projets d’espérance et comme en prière, Se détachent sur ce ciel assombri et cherchent l’évasion.
Par cette journée sombre et froide du cœur de l’hiver J’ai promené mon corps somnambule sur cette plage, Regardant au loin pour embrasser l’univers, Et j’ai trouvé dans l’infini une planète sans âge.
|