Celle qui l'aimait vient de s'endormir,
Mais un jour, sait qu'ell' se réveillera.
La lassitude s'est-elle installée,
Au coeur de ce couple en train de mourir ?
Et les enfants! Qui alors les prendra ?
Comment à ces souffrances résister ?

Si la passion l'emporte sur l'amour,
La lutte doit être encor plus forte.
La résignation, de la sagesse,
Sera la seule et vraie preuve d'amour ;
Puisque la passion n'est qu'une porte
Ouverte sur un plaisir d'ivresse.

L'acte d'amour n'est, devant le bonheur,
Qu'un complément de profonds sentiments.
A lui seul, un triste plaisir charnel,
Qui foudroie certains enfants de la peur.
La maîtrise de soi rend délirant,
Ce désir fou que l'on croit éternel.

La sagesse, au fond de ce coeur troublé,
Revient toujours apaiser les esprits.
Mais seul le temps guérie les blessures ;
Et, de la patience, il faudra trouver,
Pour, la paix de l'âme, avoir un répit,
Afin d'éviter toute fissure.

L'état passionné n'est donc pas amour,
C'est une récréation de la vie,
Qui détient toute clef et solutions.
L'acte d'amour, lui non plus, n'est amour,
Mais surtout l'aboutissement réduit,
De profonds sentiments pleins d'attention.

Celle qui l'aimait a enfin souri.
Son rêve et sa passion, pour son foyer,
N'ont été qu'un terrible cauchemard.
Aujourd'hui, tout vient renaître à la vie,
Puisque ses forces et succès ont noyé,
Ce désir excessif pour un gaillard!