Plume d'or Inscrit le: 17/7/2007 De: POISSY YVELINES Envois: 1554 |
A MA MERE Je suis née quatre après ma soeur Ghislaine " Ghiscou", et ne suis pas une enfant de l'amour comme elle, mais certainement celle qu'on n'attendait pas. Et malgré tout l'amour paternel qui se donnait sans retenue, il n'a pu combler ce manque, cette tendresse maternelle qui ne pouvait se dévoiler... Ces monstres n'ont pas seulement assassiné nos grands-parents, ils nous ont aussi volé une partie de notre enfance... Je dédie ce poème à ma mère que j'aime.
Tu as gardé au fond de toi Le lourd secret de ton combat, Un souvenir qui pleure encor Lorsqu'on évoque le décor.
Si par moments loin de tes bras Mon coeur se demandait tout-bas, Pourquoi cette étrange pudeur Qui ressemblait à la froideur ?
Je comprends bien mieux aujourd'hui Tous ces mots d'amour jamais dits ; Tu les gardais dans ta pensée, Dans cet écrin, si bien cachés.
Et ne connaissant pas ta peine Je confiais à tous mes poèmes Cette solitude sans nom Qui ombrageait mon horizon.
J'aurais pu, te prenant la main Soulager un peu ton chagrin, Si tu avais, ouvrant ton coeur, Evoqué parfois ce malheur,
Si, effeuillant ces pages sombres, Les souvenirs sortis de l'ombre Tu avais quelquefois parlé De tes parents assassinés.
O ! ma mère, quand j'ai compris Tous les chagrins qui t'ont meurtrie, Ces crépuscules de silence Qui accompagnaient mon enfance,
J'ai su que tu m'avais aimée, Le premier jour où je suis née, Et comme un écho, ce poème Te dira aussi que je t'aime.
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