Plume d'or Inscrit le: 17/7/2007 De: POISSY YVELINES Envois: 1554 |
REGARDE Regarde, l'arbre meurt au milieu des nuées Toxiques, la vie part, Ne reste qu'un ciel noir. Ne reste que le vent qui emporte les plaintes, Ne reste que la pluie pour tisser des complaintes, Ne restera bientôt que terre desséchée Et pas même ma voix pour chanter les regrets.
Regarde, l'arbre meurt, on l'empêche de vivre Et ses feuilles s'échoient, Ne reste que le bois. Ne reste que le vent qui n'attend plus l'automne, Ne reste que la pluie qui sans cesse questionne, Ne restera bientôt qu'un monde d'imposture Et pas même un sanglot pour pleurer la nature.
Regarde, l'arbre meurt, il faut se réveiller Car la vie meurt aussi, La terre nous supplie. Ne reste t'il un coeur, une main secourable Pour courir à l'appel d'un chêne ou d'un érable ? Ne reste t'il qu'humain avide et sans passion Brûlant son avenir pour sa seule ambition ?
Regarde, l'arbre meurt au milieu des "peut-être", Va t'il renaître enfin Ou doit-il disparaître ? Ne restera t'il rien qu'un bois mort et glacé Que l'on enterrera en dessous des cités ? Et que deviendrons-nous, privés de nos racines, Seuls parmi le béton, robots dans les usines ?
Mais regarde, un oiseau est venu se poser Sur la branche meurtrie, L'arbre l'a remercié. Un enfant qui passait recouvert d'innocence, A levé ses grands yeux en signe d'espérance. Dans sa petite main, un arbuste, il tenait Et prés de l'arbre mort, tendrement, l'a planté.
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