Plume d'or Inscrit le: 17/7/2007 De: POISSY YVELINES Envois: 1554 |
SI JE DOIS Si je dois arrêter la pendule du monde, Effeuiller en passant la dernière seconde, Si je dois refermer le livre de la vie Et partir doucement sans faire trop de bruit,
Sur la pointe des pieds, comme passent les roses, L'espace d'un matin et les voilà , écloses, Prêtes à subir le sort de leur pauvre destin : Déjà le soir paraît qui annonce leur fin,
J'aimerais malgré tout, regardant en arrière, Pouvoir m'enorgueillir de toute ma carrière ; Avec soulagement, sans l'ombre d'un regret, Dire :" j'ai bien vécu, je puis me reposer".
Et m'endormant, bercée par le chant des guitares, Comme à l'entrée d'un port, le son d'une fanfare Accueille les bateaux qui reviennent vainqueurs, Partir pour ces pays inconnus et charmeurs
D'où l'on ne revient pas...Mais, qui pourrait le dire ? Nul n'a jamais sondé le fond de ces empires. Peut-être, parsemé par delà des nuées Vit un peuple nouveau d'âmes ressuscitées,
Un monde où le soleil effleurant chaque chose Brille du même éclat pour l'homme et pour la rose, Où la tendresse naît chaque jour un peu plus Et sème des bouquets d'amour dans l'inconnu.
Un monde dénué de palais, de richesses, Mais riche de passions, de douceur, de tendresse, Où l'on cueille le vent pour l'entendre chanter, Où l'aube a la couleur dorée d'un champ de blé.
Un monde fait pour moi et pour la poésie Brodé de chants d'espoir, ourlé de rêveries, Où l'oiseau déployant ses ailes dans l'azur, Sans crainte des chasseurs, vole dans un ciel pur.
Mais l'aube est encor loin qui saluera ce jour, Et j'espère en la vie, et j'espère en l'amour, Même si le chagrin usant mon pauvre coeur Donne un parfum amer à la plus belle fleur.
Je crois encore au vent, à la nuit, à l'étoile, A la douceur d'aimer sous la lune d'opale Je crois à l'amitié, à ces grands sentiments Qui font de l'homme un Dieu et Dieu toujours plus grand.
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