JE TRAINE :

Je traîne mon corps usé,
Mon âme désabusée,
Mon être tellement meurtri
Par cette « putain de vie ».
Je traîne mon corps maigri,
Et mon cœur tant aigri,
Mon cerveau ramolli,
Mon vieux pénis aussi.
Je traîne mes idées noires,
Ma vision sans espoir
De ce monde abîme
Que l’on a dégradé.
Je traîne mon pessimisme
Devant le Communisme,
Le Totalitarisme,
Ou autre Capitalisme.
Je traîne ma déception
De cet Animal « con »
Qui se voudrait Humain,
Qui pourtant n’en est rien.
Je traîne en attendant,
Allongé tout le temps
Entre les cuisses des Femmes,
Trouvant cela infâme.
Je traîne et j’y reviens,
Un peu comme un « camé »,
Entre leurs cuisses serrées
C’est là que je suis bien.
Je traîne en m’imbibant
D’alcool évidemment,
J’en bois de plus en plus,
Surtout la Vodka Russe.
Je traîne en regardant
La beauté de ce Monde,
De cette Terre ronde,
C’est bien trop beau vraiment.
Je traîne en attendant
Ce Dieu si bien caché
Qu’on ne peut le trouver.
Je traîne encore un peu,
Et la vieillesse viendra,
Elle m’ouvrira les bras,
Je deviendrais « gateux »

Paris le 6/01/2006