La nuit il m’arrive de renier ma solitude,
Je ne peux concevoir cette habitude,
Dormir seule, sans la chaleur de ma maison,
J’essaie peu à peu de me faire une raison,

Mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas
Je cache mon chagrin derrière mon désespoir.
Malgré qu’elle est ancienne cette pénible histoire,
Je pleure mon malheur et je perds tout espoir.

Je rêve de voyages et de belles aventures,
Je marche sur le sable d’une enchanteresse plage,
Je me brûle les pieds, je cours jusqu'à la voiture,
J’enfile mes chaussures pour éviter les brûlures.

J’entreprends la route qui me conduit au village,
J’arrive à destination, je sors tous mes bagages,
Je regarde la maison d’un air un peu étrange,
Je ne reconnais plus les décors ni le paysage
Je crois avoir oublier, j’ai du prendre de l’âge !.

Tout a changé dans ma vie, oh ! Dieu quelle malchance !
Je voyage sans sortir de ma chambre, ni de mon entourage,
Je marche sans mes jambes et j’avance, puis j’avance,
J’ai perdu confiance à la chance, je manque de courage.

J’envie de marcher pour aller vers un petit rivage,
Où jamais je ne craindrais de faire naufrage,
Où tout serait poétique comme un conte de mages !
Et de mes délices et mes joies j’en ferais partage,

A tous ces gens sur terre, qui n’on eu comme héritage,
Que chagrins, lourdes peines et de sombres passages !
Souvent la nuit je pleure, je pense à mon esclavage,

C’est un éprouvant sort qu’il faut que je m’engage,
Pour me gagner ma place, là où ils sont les gens sages,
Et pour montrer à ceux qui marchent, ma leçon de courage.

Vous qui avez la pleine liberté, soyez dans l’allégresse !
Appréciez ce trésor, que votre joie reste maîtresse.

Paquita