Après l'amour , c'est mourir
Un poème sera lu comme un passage d'un grand livre de la réalité
Ce qui est écrit n'est qu'une part grossière :frustrante
Un" recueil "de poésie et une prière
Convertir notre regard profane ,Eloigner nos yeux du vulgaire
Pour nous tourner vers cette embellie
Sous l'enveloppe du sensible , celle de l'image et du charnel
Comme si nous jetions un voile pudique d'humilité
Sur sa lumière crue nous qui sommes dans le doute
Jusqu'à l'accomplissement , l'achèvement
Le roulement à billes du sable dans ses yeux
Couchée dans un lit qui ne sombrera pas dans le sommeil
Prendre au creux de son avènement chaque bollée de son corps
Dans son authentique nudité et épouser son devenir
La portée d'un texte nous pousse à privilégier , à délaisser tout le reste
Simplement exclusif et limitatif
Mais une fois exprimé notre amour pour elle
Il faut retrouver la genèse de cet amour
Comme si la parole s'était dissoute après s'être exprimée
Le vent déploie ses cheveux en éventail
s'y cache derrière comme un paravent
Ne plus y croire seulement en l'idée
par superstition
peur de faire advenir vraiment
Peur de s'y confronter
Sa magie un tour de chant
pour éloigner les esprits contraires
Tu m'inventes
Ma bouche sans rien dire t'avait suivie
comme une machine à coudre
Qui glisse et pique son aiguille
son cousu ,ta bouche cousue
Un patron d'ombre
d'une languette ferme ma lecture
embrasser c'est raconter ce qu'on a lu

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domi.gondrand@laposte.net