Morbihan
Ce pays que le soleil et le vent parrainent
Des jaunes ajoncs aux rochers roses et blancs
L’océan, sanglots longs, pleure au bal des sirènes
Tourbillonne en couleur aux caprices du temps
Caressé par l'embrun quand ciel et mer reviennent
De leur exil d’hiver aux lueurs du printemps
L’azur vire à l’âcre, lors il montre ses dents
Agresse le rocher, mord la plage qui saigne
Sculpte fibre après fibre formes incertaines
Macramés d'écumes sur un corps innocent
Langoureusement nu que des algues enchaînent
Aux galets, la grève semble rayée de sang.
L’astérie bleue sauvée d’un désastre récent
Baise des écailles posées sur une traîne
Formée grain après grain de sable rougissant
La nature a signé toute la mise en scène.
Jacques BASCHIERI © « le livre des saisons »
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent