C'est quoi, ce ruisseau qui ruisselle
C'est elle, c'est lui qui cause à grand coups d'eau
Mais t'écoutes un petit peu après ça goutte trop
Et ça quand ça dévale , quand ça frôle la roche
J'aime quand ces mots qui attaquent et qui cognent
On a soif et on est avide de cette mousse qui grouille
Certains diront que c'est la pluie et l'averse des mots
Quoi qu'on en pense c'est une grande cascade
Inévitablement

Capables de se déverser dans de multiples recoins
Dans des champs, sur les montagnes , dans les rues
Ca déboule comme une avalanche qui dérange
Dans des endroits où c'est moins convenable
Le principe est simple : trop causer en cascade
Et voilà tu te fais juger tel un agité
Dans des cascades si belles à regarder
Va leur demander s'ils aiment la nature , les fleurs
On pose notre vocabulaire , pour les séduire

On aborde les rives droites et les rives gauches
Mentalement on se prépare à l'ouragan
Une cascade de mots , évaporés dans la nature
Si je vois ce petit ruisseau qui ruisselle
Je me dirai qu'il est bien beau
J'irai cueillir et puiser mes mots
Et je les vends à qui veut bien
Le plaisir de juger et d'être jugés
Qui se disent amoureux de la nature sans préjugés
Le plaisir d'admirer les coulées qui se défoncent

Dans ces cas-là , on se tait et on écoute le bruit
On prend la parole quand on ne nous demande rien
Même si les plus corrects diront pourquoi ?
A pas grand chose on ne sait plus se tenir
Des mots qui s'envolent et se dérobent comme une cascade
C'est un volcan, une averse, un tsunami
Ferait plus émotion ou véritable trip
Appelle ça un rêve un peu glacé
On est solide comme un roc et limpide comme un lac

Les mots en cascade se déversent comme ça
Puis on les glisse, on les touche, on les traverse
Et comme des pics à glace on les transperce
Puis on les entend résonner au loin ces mots
Qui arrivent comme un accident trop vite
Tu nous verras souvent de l'eau couler
Et même les petits ruisseaux
Font souvent des grandes cascades de mots
Tels que sont les nôtres