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LE VIEIL ARBRE
Quelques pleurs résineux refluaient sur l’écorce
En longues larmes d’ambre emperlant le vieux bois,
Dont l’arbre séculaire au temps laisse sa force,
Lui, roi de la forêt, mais dont l’âge a un poids.
Dans sa sève songeant au déclin qui s’amorce,
Ses vétustes rameaux s’érigent dans le froid
D’un hiver perdurable où tant bien il s’efforce
De lutter quand le vent cause son désarroi.
Paysage alangui sous un ciel de regrets
Quand l’indulgente lune, aux rayons indiscrets,
Dévoile sur l’humus le contour des fougères.
La frondaison s’endort aux aquilons glacials,
Tandis que l’on entend dans les vertes clairières
Gémir quelques ramées, champêtres récitals.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)