En cette contrée aux plages fertiles
Que balaient les souffles de tes vents
Semant des graines de l'idylle
A la chair charnue de sentiments
Tu reviens en ces nuits grises
Sur le radeau des sentiments
Longeant les rivages sous la brise
Traçant un chemin dans le sang
Cette contrée à la dentelle d'écume
Miroite les lumières vermeilles
Fendant les mûrs de brume
Érigés dans un long sommeil
Lorsque jaillit une pleine lune
Dans la nuit aux airs harmonieux
Eclairant les lagunes
Aux perles d'amour soyeux
Sur les rives de cette fabuleuse île
Et la mer aux rêves bleus
Oû les souvenirs trouvent un asile
Dans le cœur ô vertueux
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com