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     LES FLOCONS ROUGES (Conte de NoĂ«l)
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Expéditeur Conversation
Palmier
Envoyé le :  20/11/2023 14:38
Plume de platine
Inscrit le: 12/12/2005
De: CĂ©vennes (France)
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LES FLOCONS ROUGES (Conte de Noël)



LES FLOCONS ROUGES (Conte de Noël)



Grand-mère disait souvent aux petits enfants :
— Si vous êtes sages, si vous savez bien écouter, vous pouvez entendre la chanson et les histoires que chantent les jolis flocons de neige lorsqu’ils tombent par milliards du ciel dans les mois de froidure et les journées d’hiver…
— Ça chante, les flocons, grand-mère ? Tu crois ? disaient les petits enfants du quartier, qui venaient souvent lui tenir compagnie pour écouter les innombrables histoires dont la mamé les régalait toute l’année.
— Mais bien sûr, mes enfants ! Ça chante doucement, très doucement, mais ça chante, tous ces petits flocons blancs. Mais seulement au moment de Noël. N’oubliez pas cela : au moment de Noël !

Alors, au moment de Noël, ils sont tous partis ensemble, les petits enfants du quartier. Ils sont partis en se donnant la main, Adeline, François, Mouloud, Faria, Sacha, Rachel, Baptiste, Léa, Souria, Angèle et beaucoup d’autres, les petits enfants de toutes les couleurs… Ils sont partis écouter les histoires que content les flocons blancs au creux des oreilles enfantines…
Sur la place du village, ils se sont arrêtés pour cueillir dans leurs petites mains les flocons qui tombaient du ciel en avalanche. Et puis, ils les ont tout doucement portés à leurs oreilles pour écouter. Et ils ont tous fait un grand silence pour mieux entendre. Et ils ont entendu.
Un flocon, qui venait de Sibérie, disait :
— Je viens de loin. J’ai traversé des espaces immenses, mes petits. J’ai survolé des plaines infinies, des taïgas gigantesques, des montagnes sauvages. Tout était blanc de neige, l’air glacé, pur et transparent…
— Tu as bien de la chance ! répondait un second. Moi je viens du Nord, presque du Cercle Polaire. Là-bas, la banquise qui se craquèle en infinités de blocs dérivant dans les courants marins, ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Les hommes sont obligés de partir, les ours blancs même s’enfuient parce qu’ils n’ont plus leur espace vital… Le Père Noël est parti aussi depuis bien longtemps parce qu’il n’a plus de rennes pour tirer son traîneau et plus assez de rêves pour le faire vivre… Le blanc de la glace s’est changé en brouillard et nous venons d’un pays où le blanc est devenu grisâtre…
— Et moi disait une goutte d’eau tombé sur le front d’un enfant ! Et moi, alors ! Moi je viens de pays où il ne fait plus assez froid pour me transformer en flocon. Et si ça continue longtemps comme cela, mes sœurs, vous finirez comme moi : en liquide ! Et il n’y aura plus jamais de petits flocons blancs…

Et puis, tout-à-coup, au milieu de tous ces flocons blancs, il se mit à tomber de drôles de flocons, des flocons rouges comme des pétales de rose, comme des pétales de sang…
— Et vous, d’où venez-vous ? demandèrent en chœur les enfants surpris.
L’un dit : — De Syrie.
L’autre dit : — De Palestine.
Le troisième dit : — Du Mali !
Et tous en chœur se mirent à se lamenter en disant :
— Nous avons survolé des pays de misère, des champs de bataille et des champs d’horreur, où la terre, épouvantée par la férocité des hommes, exsude vers le ciel des gouttes de sang ! Oh ! Mes petits-enfants, souvenez-vous de cela quand vous serez grands. Si vous n’oubliez jamais cela, la Noël viendra enfin pour tout le monde sur cette malheureuse planète, où la nature vous sourira dans un monde de paix, où il fera bon vivre pour toujours…
Alors, les enfants prirent les flocons rouges dans leurs petites mains et ils les caressèrent doucement, longtemps, longtemps, pour les consoler, jusqu’à ce qu’ils redeviennent d’un blanc immaculé.

Puis, sur cette place oĂą tombaient de milliards de petits flocons blancs, il vint des dizaines de petits enfants de toutes les couleurs, tous les enfants firent une grande ronde en se donnant la main, et les petits flocons se mirent Ă  chanter :

Oh vous ! Petits enfants qui viendrez après nous,
Surtout prenez grand soin de ce monde de fous !
Car c’est bien de vous seuls que dépend l’avenir
Afin qu’il soit heureux et plein de souvenir.
Qu’il n’y ait jamais plus de guerre et de souffrance
Car tout dépend de vous qui êtes dans l’enfance.
Que toujours les flocons restent blancs dans le ciel
Et que jusqu’à la fin ce soit toujours Noël.
Petits enfants joyeux vous tenez dans vos mains
Un avenir heureux pour tout le genre humain…


Extrait de mon livre : "21 contes de Noël en Cévennes d'autrefois"


----------------
Avec mes amitiés

Alain

Pour voir mon site : Mes vers Ă  moi

""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)

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Sujet :  Expéditeur Date
 » LES FLOCONS ROUGES (Conte de NoĂ«l) Palmier 20/11/2023 14:38
     Re: LES FLOCONS ROUGES (Conte de NoĂ«l) Sphyria 20/11/2023 16:42
       Re: LES FLOCONS ROUGES (Conte de NoĂ«l) Palmier 22/11/2023 7:28
     Re: LES FLOCONS ROUGES (Conte de NoĂ«l) Missi 24/11/2023 6:57
     Re: LES FLOCONS ROUGES (Conte de NoĂ«l) Sybilla 25/11/2023 17:58

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