En lieu d'éternité
En lieu d'éternité j'ai bâti ton sourire,
À force de rêver d'en faire mon empire,
Ma reine ; destinée je te laisse à cueillir,
L'arène des baisers qu'encercle mon désir
Tes fleurs sont des années dans mes champs d'avenir,
Peut-on à tant s'aimer en vivre pour s'offrir,
Des perles de bouquets venant épanouir,
Les larmes de rosée aux branches de nos rires
En bourgeons étirés souffleurs de papillons
Et de rêves zélés bercés par l'Horizon,
Coucher notre portée aux bras de l'unisson,
De ces notes lovées dont nos yeux sont l'union
L'émoi du firmament fait corps à nos saisons
L'hiver nous empruntant quelques nobles frissons,
Pour tisser son printemps, au bord de l'émotion
Que vient chercher le Temps, avide d'éclosion
Dans les parfums qui dansent - odorante ode errante,
Lestée d'effervescences ronde une Harpe chante :
La lèvre de nos stances sur nos âmes vibrantes -
Sur l'Harmonie des sens que notre osmose invente
Tout se cueille et demeure nu dans ce paysage
Qui ne tient qu'à nos cœurs, sans visage sans âge,
Même pour quelques heures d'un espoir en otage,
J'aurai vaincu la peur, tant ! qu'on eût ce Voyage
BrinDharmon
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Brin d'harmonie,