Tristesse...
Tristesse...
Je te lançais des mots qui volaient bien trop haut,
Ils étaient si nombreux que je ne les comptais plus...
Ils parlaient de ta vie et de l'immensité,
Ils essayaient d'aller plus loin que l'au-delà .
Ils traversaient mon corps et quittaient mon esprit
Pour aller te chercher dans d'autres galaxies...
Mais les galaxies se croisent, elles sont si nombreuses,
Comme les rues d'une ville qui se croisent et se perdent,
Finissant souvent dans une morne impasse...
Je parlais de toi à qui voulait m'entendre,
Je parlais de ta vie et de tes qualités,
Je disais que ta mort n'était pas un obstacle,
Seulement un passage vers un autre univers
Où notre amour sans fin brillerait tel un astre,
Qui permettrait à d'autres de venir se poser...
Oh ! Je sais qu'il est dur d'imaginer l'espace,
Quand on croit que la terre est l'unique refuge
Et qu'en dehors de nous, il n'existe plus rien,
Que des bouts de chandelles qui éclairent nos nuits...
L'amour qui nous brûlait jusqu'au fond de nos êtres,
Je le racontais là , sur un bout de comptoir,
Et ceux qui m'écoutaient étaient trop enivrés
Pour comprendre un seul mot de mon grand désarroi...
Tous les soirs je m'asseois sur ce bord de terrasse...
Et je scrute la nuit espérant découvrir
Une nouvelle étoile qui brillera pour moi...
R.M. Canaille
Marseille,
20 juillet 2023
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Ecouter le silence, c'est preter une oreille attentive a ceux qui n'osent pas parler. canaille