Et de fortune, j’aurai payé quelques minutes de miettes de lune encore
Pour te voir respirer, rêver un peu plus, juste un quart-d 'heure
Comme la première fois, ressentir ce premier frisson avec ton accord
Et prier l’aube dans les chemins champêtres de se lever sans ardeur
Et de misère, j’aurais malandrin rançonné l’or des blés d’automne
Pour te couvrir de la lumière du petit matin naissant
Mais le laisser derrière les collines encore paraissant
La laisser chanter encore un peu plus la nuit son gramophone
Et d’amour, j’aurais charmé pour toi les violettes des prés
Pour faire balbutier le plus doux jardin
Pour fleurir ton visage, au clair de la lune, au plus près
Et faire de ton sourire le moment du soudain
Et quand, encore endormie mon amour, tes bras croisés sur ta poitrine
Près de ton lit où reposent quelques nectarines
Sous la lune encore praline
Je glisserai dans tes mains des fleurs d’églantines
A contrejour.
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann