L'encre orgueilleuse, s'écoute couler....
un vers puis un autre, pour trinquer...
ma poésie est belle, y a pas à en douter..
et si le lecteur feint de lire mes pensées...

La plume orgueilleuse, toise la page blanche
la muse entre les lignes fait une pause
le verbe conjugué imparfait en nécrose...
mais elle est fière de son quatrain du dimanche...

Le poème orgueilleux, rime à cloche pieds...
le poète se fait pseudo..son égo en alexandrin
être porté aux nues, il n'y a que cela de vrai...
l'émotion n'est pas au rendez vous, peau de chagrin...

L'encre, la plume, le poète orgueilleux...
écrivent plus qu'ils ne lisent ...guettent l'éloge anxieux..
et moi je rentre dans ma tanière parce qu'il pleut...
y a pas de soleil dans le ciel de l'orgueil c'est orageux
je sors par la porte des anonymes l'imaginaire souffreteux ...

Mon sac de poèmes est vide de sens...
j'abandonne l'idée le désir d'être plume...
légère et envieuse des grandes plumes...
l'orgueilleuse est petite, et l'orgueil est immense...

Isabelle le 22 mai 2023

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