Plume de platine Inscrit le: 12/10/2018 De: Envois: 2264 |
PAPA
PAPA
Nounours, tu sais, je t’appelais, Tant de choses nous avons partagées. Tu voulais un garçon, je suis née fille De ta déception je n’ai jamais rien ressenti.
Petite, la nuit, tu te levais Pour masser mes jambes qui me tourmentaient. Adolescente, tu m’écoutais Sans te fâcher, tu m’expliquais Les choses de la vie qui pouvaient m’arriver …
Parfois tous deux nous restions à la ferme Une fois sur deux, je te cuisinais des « nouilles/steak » Et toi qui aimais tant la cuisine raffinée Tu étais heureux et jamais ne te plaignais.
De nombreuses fois, à la gare, en vain Tu m’as attendue … mais … j’avais raté le train … Puis je te revois, ta cigarette à la main Patienter en voiture … j’arrivais enfin … Pour que tu m’emmènes « encore » prendre un train …
Tu parcourais tes champs, tu adorais « Ta campagne » avec tes chiens, Domino puis Tania Tu étais un vrai campagnard.
Tu aimais notre mère et tes trois filles. Un super bon père de famille. Tu te faisais parfois bien du souci Un peu trop et pour quelques bêtises Mais cela finissait toujours par un sourire.
Maire de ta commune, tu faisais le bien Auprès de la veuve et de l’orphelin Tu « oeuvrais » contre la pauvreté, tu trouvais Bien souvent la solution la mieux adaptée.
La dernière fois que je t’ai vu, je ne puis oublier C’était pour t’aider à manger Les rôles étaient inversés …
Toujours de bonne humeur, tu aimais discuter Tant de bons moments nous avons passés Aujourd’hui et pour toujours tu me manqueras.
Je t’aime, Nounours, mon Papa.
THAIEVA – 13/05/2023
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