O Maman, as- tu de la compagnie là-haut ?
Ta maman, ton doux papa, les vois-tu parfois ?
Le soleil n’a plus hélas, la même politesse ici,
Il ne dit plus bonjour, non, ni même merci.

J’ai maman, un tout petit regret de chaque jour,
Tu lisais tant, tu buvais des cafés bien serrés,
Pour fuir les horloges collantes, les infirmières,
Tu t’émerveillais de tes quatorze petits enfants,

Tu t’inquiétais pour chacun, à chaque seconde,
Voici ce matin, mon tout petit secret de paille,
Pour que tu vois le monde en couleurs chaudes,

J’aurais dû parfois t’offrir un chocolat chaud,
Seule, Il t’aurait fait penser à d’autres choses,
À l’Ouganda, aux femmes savantes, ou aux fleurs.


PS : ma maman est partie un 23 avril, il y a deux ans, elle ne buvait que du café