Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1917 |
Peste noire Peste noire
Je suis ton cauchemar et l’ombre de ta mort Le souffle létal de ton passé maléfique Nul ne pouvait ouvrir la boîte de Pandore Cela annonça la fin des temps bénéfiques !
Que vois-tu dans le miroir, ton propre reflet Ressens-tu de l’horreur dans ce regard blafard Ton âme est pervertie, condamnée par la plaie Immonde, on entend les flonflons de la fanfare. Pauvres fous, ignorants, vous n’avez pas pensé Que le vent putride amène la peste noire Vous êtes la proie de vos folies, insensés Vous allez vider vos tripes dans un crachoir. Le spectre de la camarde vole au-dessus De vos têtes, il se moque de vos enfants Et de vos parents, il a mis son pardessus Ses habits de sortie, soyez donc méfiants.
Il va poser sournoisement son vil baiser D’amour fatal, sur la peau de vos corps malades Les transformant en vermines punaisées Avec de beaux bubons lors de ses accolades.
En passant de vie à trépas, sans apparat Vos dépouilles qui souillent tels des arsouilles Les rues et les fossés sont bouffés par les rats Et vos cadavres ressemblent à des gargouilles.
Car les âmes perdues rejoignent les enfers Pour aller brûler mille ans dans les feux damnés Expier leurs fautes commises sur la Terre Le sort infernal des esprits désincarnés.
La peste est partie en d’autres lieux, chemins Laissant son odeur de souffre dans les villages Citer son nom, donne de l’effroi aux humains Et il faut jeter les morts sur des attelages.
Les corps exhibés en de grotesques postures Commencent à pourrir sous la chaleur de l’été Des manants ramassent ces pauvres créatures Poupées désarticulées, sans grande piété.
Les cadavres sont jetés dans des charniers Et les gueux allument un feu purificateur Pour ceux oubliés, l’armée des carnassiers Va bouffer les corps noirs, emplis de puanteur.
Et les nécrophages vont faire leur office Déguster le fiel des chairs décomposées C’est un va-et-vient par tous les orifices Un festin de roi, de charognes ecchymosées !
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