Le vent s’est déchaîné
l’étang a changé
je vis sa colère
agiter ses eaux claires
les cygnes et les canards
sont devenus fuyards
car la houle des vagues
menace et les attaque
je ne vois plus mes amis
je n’entends que le bruit
des branchages de la rive
qui n’ont d’alternative
que d’être humbles et soumis
quand Eole surgit
casse le beau miroir
qui n’était jamais noir
L’étang a avalé
Toutes ses belles couleurs
Sous l’effet de sa peur
il tape sans arrêt
un liquide bien sombre
qui se soulève, retombe
car une pluie agressive
vient faire sa lessive
soudain il se calme
ses vaguelettes acclament
la pointe d'une accalmie
qui caresse et sourit
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Geneviève