Quand s'effleure l'amour...


L'on s'est aimé un peu... de la source au ruisseau
Aveuglés de lumière, insouciants alevins
Accueillis en un monde où tout nous semblait beau
En cet instant de grâce où je t'ai pris la main...

L'on s'est aimé beaucoup... empruntant le chemin
De la douce rivière où le rû s'est jeté:
Des berges s'ennivrant des délicieux parfums,
Bercés à nos soupirs tus au chant des oiseaux...

Passionnément aimé... quand parvenus au fleuve
Nous n'avancions plus que dans des gestes tendres
Aux refuges secrets où les amants s'émeuvent
À l'intime jardin aux bras de nos méandres...

L'on s'aime à la folie... aux torrents des rapides
En bouée l'un de l'autre à la vie qui défile
Mais il n'y a qu'un pas de l'amour au suicide
Quand la chute suspend l'histoire au bout d'un fil...

Nous ne soufflerons pas le dernier des pétales
Ainsi conjuguerons avec le mot toujours
Celui à qui la mort voulut être fatal...
Et s'éternisera dans la mer notre amour!


Alain

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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là!