Les parricides
Ce caillou était là dès l'ère des prophètes.
Il est comme le temps, vieux comme l'univers.
Ce rocher était là , surgi du fond des mers,
Monolithique et pur comme vers de poètes.
Ce grand mur était là , où nichent les fauvettes,
Depuis l'aube des temps, aux tréfonds des hiers.
Ces grands murs étaient là ... Mon Dieu ! Qu'ils me sont chers,
Accrochés aux coteaux comme des amulettes.
La montagne était là , ses ravins, ses ruisseaux,
Ses vents et ses feuillées et les soupirs des eaux...
Ils étaient là chez eux, bien plus que nous y sommes.
Alors qui sommes-nous, tristes usurpateurs,
Pour détruire tout ça, vaniteux pauvres hommes,
Pour abolir le nid où naquirent nos coeurs ?
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Avec mes amitiés
Alain
Pour voir mon site : Mes vers à moi
""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)