CANTATE DE BETTINE
Exercice de « dilatation » d’après le poème d’Alfred de MUSSET
Nina j’admire et je courtise ton sourire,
Ta voix tendre et amène en le mot qui soupire,
Tes yeux malicieux qui d’amour me font dire
Qu’on croit éperdument aux rêves du bonheur.
Ces belles et enfuies mémorables années,
Ces douces griseries qui marquaient nos journées,
Ces roses de fraîcheur aujourd’hui bien fanées,
Mortes d’avoir vécu, languissant sur ton cœur…
Nina, te souviens-tu, ma douce, ma charmante,
Pendant ces longues nuits, près de nous la tourmente,
La mer se déchaînait dans la gerbe écumante,
Grondait dans son giron, insensible à nos yeux.
Riante, insouciante, illimitée, fertile,
La plage nous offrait son abri si tranquille,
Nous montrait les secrets de son limpide asile,
Qu’appelaient nos regards nourris de mille vœux !
Aimable, hospitalière, enjôleuse Italie,
Sagesse ou bien chimère, affligeante folie,
Jamais, oh non jamais, ma pensée ne t’oublie
Qui t’a vue, t’a connue l’intervalle d’un jour !
Toujours dans ma raison tu seras plus chérie,
Ta rive enchanteresse est blandice fleurie ;
Toujours aux souvenirs tu seras la patrie
Que cherche détrompé le captif de l’amour.
ANDRÉ
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Alfred de MUSSET
CANTATE DE BETTINE
(Poème original)[
Nina, ton sourire,
Ta voix qui soupire,
Tes yeux qui font dire
Qu'on croit au bonheur,
Ces belles années,
Ces douces journées,
Ces roses fanées,
Mortes sur ton cœur...
Nina, ma charmante,
Pendant la tourmente,
La mer écumante
Grondait à nos yeux ;
Riante et fertile,
La plage tranquille
Nous montrait l'asile
Qu'appelaient nos vœux !
Aimable Italie,
Sagesse ou folie,
Jamais, jamais ne t'oublie
Qui t'a vue un jour !
Toujours plus chérie,
Ta rive fleurie
Toujours sera la patrie
Que cherche l'amour.
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)