Le vent t'a tissé des ailes soyeuses
Aux pétales de fleurs de cerisiers
Sur ton corps des douceurs
Dans la rosée du matin marinées
En l'aurore que tes yeux distillent
Viennent les passions se coller
Sur ses rives éphémères de l'île
Par tes paupières ventilées
Sur les rocades de l'éveil
Dans l'air du sommeil fondu
Se lève un mystérieux soleil
En l'aube d'un jardin suspendu
Aux lumières diluant ton ombre brisée
Dans le calice aux pétales du jour
Ô mystérieuse ombre de lune
Aux colliers de grains atours de rosées
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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