Plume de platine Inscrit le: 12/9/2007 De: la porte 33 de l'A87 Envois: 2677 |
La dent du palais Au sein de la mâchoire, elle n’avait sa place, Les autres resserrées n’ont permis qu’elle passe. Si bien qu’elle a grandi en dehors du circuit, Hors de la dentition, sans croquer même un fruit.
Se sentant différente, elle s’est installée, Dans un coin du palais, contre sa volonté. Elle avait l’impression, d’y être prisonnière, De ne pas être aimée, d’être toujours dernière.
Isolée, à l’écart, elle a vu s’abîmer Toutes les autres dents, en malaise exprimé. Chacune fut soignée, de couronne enlacée, Mais l’une a disparu sans être remplacée.
Une belle éclaircie a alors fait de l’œil, A la petite dent, craignant un trompe l’œil. Elle n’y croyait pas, à cette place libre, Elle s’étire alors, pour qu’enfin elle vibre.
Tandis qu’elle s’avance, en prenant tout son temps, Elle vrille et empiète aux abords de ce rang, Qu’elle a tant admiré ses premières années, Si bien que d’autres dents dégradent la rangée.
Elle s’impose ainsi, en très bonne santé, Pouvant enfin jouir du soleil de l’été, Parmi tous ces blessés qui ne résistent plus, Au froid plutôt glacial de sorbets en surplus.
En conclusion : La vision de l’autre ne fait jamais de vous Ce que vous devenez, surtout croyez en vous. N’écoutez pas les mots de ces faibles aigris, Qui n’ont pour défense, que viles moqueries. C’est de leur faux orgueil, dont il faut faire fi, Puisque vous relevez, un beau jour, le défi.
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