Les enfants ne jouent plus, l'alarme a sonné
Le ciel s'est assombri, et les oiseaux de feu
Ont semé la terreur, leurs cris font résonner
Sur les murs effondrés, des messages haineux

Les enfants ne jouent plus, les larmes ont coulé
Le giron de leur mère garde le souvenir
De la peur si profonde, leurs rêves chamboulés
Où donc est cette porte, d'un nouvel avenir

Les enfants ne jouent plus, et les rires stériles
Ne se répondent plus, leurs yeux cherchent les mots
ils ne comprennent pas, tous ces jeux imbéciles
Avec lesquels les grands ont forgé tous leurs maux

Les enfants ne jouent plus, ils rêvent d'espérance
Entrevoir leur ciel bleu, exulter leur jeunesse
Car la paix qu'ils connaissent est celle de l'enfance
Celle de l'insouciance, et celle de l'ivresse