Automne
L'automne, vieux printemps aux avant-goûts de gel,
S'est assoupi, pesant, sur les landes brumeuses,
Tandis que la forêt endort de ses berceuses
Les feuilles desséchées qui couvrent le bancel.
L'automne est arrivé pour barbouiller le ciel
D'écharpes bleues et floues aux allures rêveuses
Pour repeindre de roux les charmes, les yeuses
Puis étreindre nos coeurs d'un beau songe éternel.
Le vent a balayé le valat et le serre
De ses longs sifflements qui courbent la bruyère
Et les vols des corbeaux endeuillent les matins.
Dans le mas ancestral où dorment nos mémoires
L'automne a réveillé les souvenirs lointains
Pour habiller l'hiver de leurs belles histoires.
NB : Les termes "valat" et "serre" sont des occitanismes. Le valat c'est le ruisseau et le serre c'est la montagne (même racine que l'espagnol "sierra"
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)