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     De la pierre autrefois si pensante
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Expéditeur Conversation
Tradescantia
Envoyé le :  5/10/2022 4:52
Plume d'or
Inscrit le: 13/7/2021
De: Zhoushan Xiaosha
Envois: 658
De la pierre autrefois si pensante
De la pierre autrefois si pensante _ précédé de Avec le poisson, et de Dépouillement, suivi de Absolution, et de Solitudo






_Pentaptyque_







Avec le poisson

charme foliaire
dans un semblant de tête
un éclaircissement rond
propose un oeil déclos

il demeure un peu de vert tendre
pour essaimer des écailles
mais des nervures
effuse tout un paysage lilas
où par intermittences se mêle un cortège

à la tige tenue pour la nageoire caudale
je m'agrippe
et la nage zéphyrienne commence

nous traversons de hautes herbes
qui oscillent tout autour de nous
et dont les aigrettes sans nombre
redéfinissent mes vêtements
de manière que je devienne exploratrice des îles
qui effaceront leurs distances angulaires

les sons de la cité minimale
les inflexions de ses truismes
et de ses classements
s'évanouissent
surtout le rire d'hôpital 
de la femme éreintée
qui fait subir l'attrition à ses bénéfices

une houle en offrande
versée par les frondaisons
nous participons de plus en plus des faîtes
où des protées abyssaux avalent
et rendent le soleil

j'ai retrouvé l'épave
où patientent mes poèmes
qui ont traversé la mer des angoisses

nous parcourons le pont
et nous nous muons en spirale
tout autour du mât
dont le brisement suggère une lettrine







Dépouillement

il est temps de s'asseoir sur la grande pierre plate
il a suffisamment marché
celui qui n'a plus où aller

le lait sucré
le beau que sillonnent les vers
ne feront que peu contre mon éreintement

enfin les derniers humains s'en vont
toutes ces femmes avec tous ces enfants
et toutes ces inflexions qui sacrent les inquiétudes

ils ont fait mal au silence
dont je m'étais considéré comme la sentinelle
avec le baume du soir
j'ai veillé sa convalescence

au comble de la cicatrice vient le vent
au-dessus du panachage de bêtes
que l'homme a composé
et c'est le vent comme un toit
de feuilles et d'étincelles
et je m'étonne de mon livre
de mes mains qui saignent son alphabet
et sur la pierre
me rassure la boisson épandue en transparence

et les paons se juchent
et allument des franges de délivrance
et les oies étendent
et secouent leurs grandes ailes blanches

leurs plumes ainsi neigées
disent-elles les âmes des pommes
qui se corrompent dans le tremblé d'un linceul d'ombres ?







De la pierre autrefois si pensante

De la pierre autrefois si pensante
ce corps d'ange paru
et parmi la mousse du gris jaune le temps
a gagné le regard des présences

échos de pluie
glaçant la cire des photophores
dans leurs entrelacs fusinés

serpentine théorie
des galets du trimard
lacuneux tracé des patiences minérales


Autour du disque de la table
pour toute géométrie qui n'y pèse
abîme soudain

hôtesse déjà de la fraîcheur
la gangue noire du vin
mais le geste manque au démon qui s'enfuit

sa chute désormais
confidente du bris coutumier

ubique et diaprée
la fenêtre-liqueur éclabousse le soir







Absolution

chaque soir
depuis les prémices de l'été
lorsque le soleil
pénétrant dans les faîtes
allume les céladons et les péridots
qui dominent l'hôpital
un vieil homme s'approche
d'un grand amas de bois coupé aux alentours

il contemple longuement
la petite pièce qu'il a emportée dans sa paume
et dont un semblant d'or
fait luire les chiffres
qui composent une valeur et une année

ensuite avec une impulsion du pouce
il la projette
et les yeux clos
écoute le carillonnement de sa chute saccadée
à travers le pêle-mêle des bûches

tandis que le soleil descend
prince des vitesses
la pourpre et la sombreur
vont en croissant

la lune a parfois besoin de se renouveler

il arrive que les étoiles
délibèrent sur leurs figurations
en des atermoiements nuagers

mais lui rêve à la lumière
que coalisent toutes les pièces amoncelées
dans l'insondable

mais lui voit cet éternel feu
qui brûle seulement
les excroissances du pardon







Solitudo


D'inextinguibles fêtes épaississent la rive
des panaches de fumées s'enchevêtrent
dans sa prison qui brasille
l'orangé s'aliène l'horizon
des chairs de bronze conglomèrent un levant avide
des musiques en boîte
aventurent des trémoussements
le pain myriadaire plaisante
le vieux rompement multiplicateur de l'évangile
aucune voix n'atteint à la rencontre
aucun baiser ne distance l'aspect


Mais
sur les frissons pastel de l'eau
un geste
cygne exact
sa lenteur
la limite
outrepassée

détisse ma présence

en noue
le fil
au glissando du soir




Tradescantia  



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Sujet :  Expéditeur Date
 » De la pierre autrefois si pensante Tradescantia 5/10/2022 4:52
     Re: De la pierre autrefois si pensante Barbegrise 5/10/2022 6:39
     Re: De la pierre autrefois si pensante dolores 5/10/2022 7:39
       Re: De la pierre autrefois si pensante NoireLune 5/10/2022 9:11
     Re: De la pierre autrefois si pensante Sybilla 5/10/2022 13:26
     Re: De la pierre autrefois si pensante Tradescantia 6/10/2022 4:36

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