Qu'allons nous faire du reste ....
jamais certains des lendemains
les années qu'il nous reste ...
combien de floréals matins...

Cette petite aube vient sur nous reposer...
vois comme elle belle en sa nudité..
parfumée d'espoir, fragrance osée...
pénétrante, oui mais sans jamais profaner.

Et les arbres ont déjà tout oublié de l'été
les chênes énormes se pavanent ...
les saules pleurent, sans s'attrister
les fleurs n'ont de cesse de faner.

Et Dieu s'invite dans les cieux dégagés ...
s'il pleut c'est qu'il a trop d'eau dans les yeux
s'il fait déjà froid c'est qu'il va y faire du feu...
on peut imaginer tout cela, même le rêver...

J'avoue j'ai adoré le dernier printemps ...
quand il savourait le bouton de lilas ...
quand l'herbe était verte de mouillant ...
j'aimerai en voir d'autres comme celui là.

L'homme est ainsi fait, comptant ses heures ...
tout en faisant comme s'il vivrait toujours
comme s'il buvait à la bouche de l'amour
des mots tendres sans jamais étancher son coeur.

L'homme est ainsi fait, comptant les printemps ...
les saisons ..les stigmates de leurs hivers ...
et pourtant les arbres ont déjà oublié les hier...
et Dieu aux saints loués, cheveux aux éternels vents...

Isabelle le 30 septembre2022

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