On voit des gens qui trouvent le bonheur
Dans des plaisirs et des passions intenses
Quand chaque jour prend un air butineur
Au son charmant de douces existences,
Emplis de mots aux charmantes cadences ;
Le ciel envoie une tendre chanson
Aux jours d’hiver, au temps de la moisson,
Au chant lugubre ou bien des tarentelles
Et la vie court avec sa bande-son,
En traversant les saisons éternelles.

La nature a son bel air ricaneur
Et nous fait voir d’étranges appétences
Avec sa joie ou son côté gêneur,
Offrant ses fruits ou bien ses pénitences ;
Les arbres crient ou chantent leurs romances ;
Des vents discrets soufflent à l’unisson
Et l’ouragan demande sa rançon ;
On croise aussi de grands vols d’hirondelles,
L’animal froid, le héron, le poisson,
En traversant les saisons éternelles.

L’amour fournit ses airs de promeneur,
Distribuant du ciel bleu, des malchances,
Peu soucieux de raison ou d’honneur
Sous le soleil, des déluges immenses ;
Des jours brillants distribuent leurs présences
Les mois glacés, loin du temps polisson,
Lorsque s’éteint le tout dernier frisson ;
Les ans s’en vont vers d’autres citadelles
En nous laissant leur marque, leur leçon,
En traversant les saisons éternelles.

Princes très grands, fiers de votre écusson,
Au cœur de loup ou de joyeux pinson,
Regardant tout du fond de vos prunelles,
La vie est là, traçant chaque tronçon,
En traversant les saisons éternelles.