J'aurais pu être tes larmes par coeur ...
au bord des tes yeux secs, si souvent j'ai vu...
de faux pleurs, de fausses mises à nu...
ton âme pas encore ta petite soeur.

J'aurais pu être les bras de Morphée
quand trop fatigué pour dormir ...
te bercer quand tout n'était que souffrir
l'amour c'est fait pour ça aimer, c'est consoler...

J'aurais pu t'embrasser quand dans le dos poignardée
tendre l'autre joue celle qui n'avait pas été trahie ...
la vengeance paraît si facile quand on maudit
la pluie lave tout ça Dieu pour quelque chose y est.

J'aurais pu me taire jusqu'au silence glacial...
te laisser à ton agonie quand la plaie se réouvrait ...
mais je t'ai pansé, mais je t'ai soigné sans à moi penser...
puis le ciel m'a soutenue dans son bleu pur et loyal...

J'aurais pu offrir au passé les heures traîtresses
tes baisers fruités, tes mains caresses...
mais tout est resté en vie, me faisant promesse ...
je me souviendrais heureuse de nos ivresses...

J'aurais pu être tes larmes je les connais si bien...
je les avais apprises par coeur, sur le bout des doigts
l'émotion ça te sortait par les yeux quelquefois
et moi ça me sortait par la peau ..par le grain...

Et mes larmes du pardon, en prenaient le chemin...
la vallée des larmes en crue..pour un énième chagrin
l'histoire s'est achevée à l'humide des mes yeux...
depuis le temps a tout séché, même le diluvien.

Isabelle le 26 septembre 2022

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