Plume de platine Inscrit le: 22/3/2014 De: Envois: 2719 |
*** REGRETS *** de Marius LAUGIER
............
Bonjour chères poétesses et poètes et lectrices et lecteurs,
J'ai découvert au coeur d'un site, un poète d'un immense talent qui m'a bouleversée et j'ai à coeur de lui rendre un hommage.
J'espère que, vous aussi, serez touchés par sa plume d'excellence et son hyper sensibilité.
Vous trouverez au bas de ce post, un lien vous permettant d'accéder à son oeuvre et quelque explication sur ce merveilleux poète.
Belle découverte les ami(e)s !
Mise en page de Vivelle avec l'autorisation d 'André LAUGIER que je remercie vivement pour ce bonheur et privilège offerts...
REGRETS
Puissance de l’amour, ô jeunesse éternelle, Reviens me visiter, me parler encor d’elle. Sur les marches d’un temple, un soir, elle me dit, Me jura de m’aimer jusque dans l’autre vie ; Et ses bras dans mes bras, jamais inassouvie, La nuit, de son manteau, quelquefois nous couvrit.
Seule, une giroflée, au faite de l’église, Aspirait dans les airs un peu d’humidité, Et sa corolle d’or, que tourmentait la bise, A nos yeux s’effeuillait avec rapidité.
C’était un soir de mai ; ma rapide existence Prenait ce que m’offraient les larmes de l’amour ; Jeune, je n’avais pas acquis l’expérience Que donne le baiser, même dans la souffrance ; Je riais, je pleurais et chantais tour à tour.
Sachez me pardonner, enfant de ma patrie ; Mon pays n’a-t-il pas de miracles nouveaux ? Lorsque sur notre front, quelque vent de folie, Tourbillonne, s’abat, au feu du ciel s’allie ; Le remède n’est-il à côté de nos maux ?
Quoi ! si jeune, aurais-tu, déjà de ta paupière, Essuyé quelque pleur que distillent tes yeux ? Cette larme d’argent ne serait la première, Le premier diamant qui brille à la lumière D’un rayon de soleil venu, pour toi, des cieux !
Il faut avoir aimé pour souffrir sur la terre ; Nous laissons des regrets éternels après nous : Suivant les mêmes pas que nous faisions naguère, Nous venons visiter l’ombre qui nous est chère, Écouter cette voix dont le timbre est si doux.
J’avais, pâle écolier, contracté l’habitude De diriger mes pas vers l’herbe des tombeaux ; Les morts, autour de moi, dans leur mansuétude, Ne semblaient point avoir d’autre vicissitude Qu’un immense frisson qui disloquait leurs os.
La mer battait le roc ; le cyprès monotone Ajoutait à ces bruits son spectre dans la nuit ; Je courus, j’appelai, mais n’entendis personne, Sauf les coups répétés d’une horloge qui sonne... Le jour, à son lever, me trouva dans mon lit.
Vous dirais-je comment ? Je ne le sais moi-même, Sur l’aile de l’amour un ange m’emporta, Sa bouche semblait dire, à chaque instant : je t’aime, Je ne te quitte plus, ébauchons le poème Que nous venons de vivre, et Dieu seul écrira
Marius LAUGIER
André LAUGIER, à mon Cher Papa...
Marseille, le 11 avril 1945.
© SDGL - Échos Poétiques 2005
Oui, vous l'aurez deviné Marius LAUGIER est le Cher Papa de notre Cher André LAUGIER, modérateur du site de l'Oasis des artistes, sourire...
Voici le lien promis :
http://echos-poetiques.e-monsite.com/pages/les-poemes-de-mon-pere/
Et que vive encore et à toujours la Poésie Belle, oui qu'Elle traverse l'éternité pour tant de bonheur offert...
Toute ma gratitude, mes Chers Marius et André...
Vivellement vĂ´tre
............
|