L’herbe est jaune paille
Le trèfle mange les pâquerettes
Les pissenlits montrent leurs failles
car piteusement ils baissent la tête
Fini le bruit régulier
Des tondeuses à gazon
quand le pauvre jardinier
Se lamente sur sa saison
Le sol dur se craquelle
J’entends ses cris quand il appelle
Un breuvage frais qui désaltère
Pour dissoudre sa poussière
Arrivent le cœur battant
Des gouttes de pluie timidement
Qui doivent se faire pardonner
D’avoir été occupées pendant l’été
Au milieu des ouragans
Et des orages en contre-temps
Puis avec force et hardiesse
Elles s’abattent à toute vitesse
sur une terre exsangue
qui s’étrangle
Sous une eau tombée du ciel
dont le mode est existentiel
alors parmi ses glougloutements
je perçois son mécontentement
la nature ne sait plus quoi faire
quand on pollue l'atmosphère
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Geneviève