Noire automne
L’automne a décroché le pan de mon feuillage
Me voilà nu, moi chêne au vent d’un tourbillon,
Je n’ai plus cette ivresse au ris de mon grand âge,
Laisse-moi, vil Éole au sombre bourbillon.
Que n’ai-je de regret de pleurer mon angoisse ?
J’ai grandi majesté des bois et des forêts,
Dès la belle saison sous ma douce paroisse
En été j’ai caché les amours guillerets.
Mais voici que l’orage a déployé la nuit
Les Ă©clairs et le feu dans un troublant vacarme
Je n’ai plus de raison de verser dans l’ennui,
Car mon règne s’éteint dans le creux d’une larme.
Maria-Dolores
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