Buissons, sombres sous-bois, vos tombeaux sont beauté
Ombragée de feuillage aux treillis à lumières
S’argentant dans les soirs qui font rangs de premières
Lueurs pour nocturnes quand le jour va s’ôter

Frissons proches des soies sur les peaux habillées
Des pelages changeants par saison coutumière
Où l’opéra de la nature animalière
Éveille ses totems aux vertus scintillées

Les abois des loups noirs sous les taillis prospèrent
Un petit se dévore en sa peur sans ses pères
En meutes vers l’orée partis chasser d’ennui

Un œil sorti du songe a son clin vers l’étoile
Le déclin qui le ronge est son deuil d’une toile
Sa fatigue est forêt appareillant en nuit

*-*

(d'après le tableau "La fuite en Égypte" du peintre Adam Elsheimer)