Que de temps lassé



À laisser les vertes et sinueuses rivières se noyer

À laisser de feu les déserts d’égoïsme s’embraser

Les cygnes blancs ne plus pouvoir se déployer

Les ours bruns pour survivre les murs venir raser

Terre, la nuit aura-t-elle raison de nos rêves

Ou nous laissera-t-elle encore une seconde

Ou nous ne laissera-t ’elle que le temps brassé.



À prétendre donner à quiconque des leçons

A vouloir changer la nature pour la soumettre domestique

Regarder pleurer un ours blanc sur un glaçon

Voir se prendre les dauphins dans des océans de plastiques

Mère, la folie aura-t-elle raison de notre être

Ou nous laissera tu seulement orphelins

Ou ne nous laissera tu que le temps lassé.



À regarder que par derrière nos écoles

A ne répéter que les leçons qu’on nous a sagement apprises

Serons-nous encore toujours en colle

A défendre nos idées qui n’étaient pas sur nos ardoises grises

Père, l’hiver sera-t-il fleuri de nuages couleurs bonheur

Ou nous laissera tu seuls et poètes

Ou nous laissera tu misérables devant l’aube cédé.



A attendre que les cauchemars se lèvent pour avancer

A ne faire que retarder l’instant qui nous est offert

Aurons-nous la folie, l’envie la rage d’enfin se lancer

De brûler ses pages qui furent pour nous un enfer

Amour, tes cinq lettres glisserons t’elles sur mes lèvres

Ou nous laissera tu en des cendres

Ou franchirons nous cette ligne que le temps dresse .

Et n'oublie jamais que ce sont les secondes les minutes les heures que sur toi le temps pêche

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann