Vis-à-vis de ces autres impossible à toucher,
Tu es la seule en qui je voudrais pénétrer
Sans jamais ressortir de ton âme inondée
Par tout ce que la vie est venue déposer
A tes pieds, tout ton corps, à ta bouche, ô promise
De mon être en demande, à jamais rivalise
Contre le chant du triste et sa beauté permise;
Que la joie, grâce à toi, maintenant me suffise!
Pour vieillir, découvrir au revers de ton cou
Quelque chose à présent qui fait partie de nous:
Gourmandise bien sûr, et bien celle des fous
Qui n’avalent que pour en connaître le goût.
C’est écrit dans mes doigts, notre histoire est vivante;
D’un bout à l’autre encor cet amour qu’on invente
Et qui signe en plein cœur, peu importe la pente,
L’arrivée au sommet, avant la redescente.

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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.