Les beautés du réel
Inutile de craindre, en ce monde tout ose !
Il est grand temps de vivre en comptant sur demain,
Domine ta frayeur et reste donc humain ;
Allons, ange déchu, ferme ton aile rose !
Refuse de rêver et trouve ce trésor !
Sans te perdre jamais dans le discours du monde
Sache dire au présent qui surgira de l'onde :
"Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d’or !"
L'image du devoir deviendra ton mentor,
La probité naîtra, tu verras son visage,
Et se révèlera cette formule sage,
"Il faut", du haut des cieux où tendait ton essor.
Révère le tangible et refuse l'hypnose
Des contes pour enfant qui trompent en douceur,
Invente ton destin sans faire cette erreur : Â Â
Filer comme une étoile, et tomber dans la prose.
Le principe de cette forme poétique est de citer en fin de strophe un vers d'un ensemble poétique plus important émanant d'un autre poète.
Ici, j'ai repris les vers d'un quatrain de Théophile Gautier figurant dans son poème "Adieux à la poésie". Les voici :
Adieux à la poésie
(Théophile Gautier)
Allons, ange déchu, ferme ton aile rose ;
Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d’or ;
Il faut, du haut des cieux où tendait ton essor,
Filer comme une étoile, et tomber dans la prose.