LE BEURRE... OU L'ARGENT DU BEURRE ?
(Poème sur les idiotismes)
Qui ne voudrait le beurre et puis l’argent du beurre ?
Car ça met, comme on dit du beurre aux épinards ;
Quand tout baigne dans l’huile on profite à toute heure,
Et c’est du pain béni que prisent les veinards.
Fauché comme les blés, être sans un radis,
Ce n’est pas de la tarte on y perdra la frite,
Et rester en carafe ajoute au discrédit :
On est dans le pétrin, c’est l’espoir qui s’effrite.
Il faut choyer sa vie comme aux petits oignons
Pour ne pas pédaler, après, dans la choucroute ;
Tant pis si au début on se prend quelques gnons,
Sans en faire un fromage organisons la route.
Qui d’entre nous voudrait travailler pour des prunes,
OĂą se laisser rouler dans la farine, en vain ?
A défaut de choux gras, de palpables pécunes
Dissiperont le gros sur la patate, enfin.
Les moins chanceux auront bien du pain sur la planche ;
Quand tout est gratiné, loin d’être du gâteau,
Mettre son grain de sel peut conduire, en revanche,
À prendre de la graine et s’en sortir tantôt.
Il faut penser que rien ne compte pour du beurre,
Et si l’on fait chou blanc, qu’on mange du pain noir,
Plus tard son gagne-pain ne sera plus un leurre
Quand aux bouchées doubles on met quelque vouloir.
Car ce n’est pas si mal si l’on gagne sa croûte
Trouvant son gagne-pain mĂŞme en gagne-petit ;
Et puis casser la graine a bien de quoi se foutre
De tout l’argent du beurre ou trop gros appétit.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)