Quand l'ombre de la nuit sur la ville s'étend
Comme un voilage noir léger et angoissant,
S'atténue la rumeur que tous les hommes font.
La vie semble plongée dans un sommeil profond.

Toujours la nuit s'efface et arrive l'aurore
Dans une robe grise et sale c'est l'hiver,
Ou dans un bel habit éclatant de lumière
Quand dans les mois d'été il mûrit les blés d'or.

Mais l'homme quelquefois est en peine ; en son coeur
Règne une nuit profonde et qui semble éternelle.
Il lui faut espérer, supporter sa douleur
En attendant qu'un jour vienne une aube nouvelle.