au bord d'un étang
la horde des canards
m’accueillir bruyamment
avec son tintamarre
de sons répétitifs
qui allait grandissant
ils n’étaient pas craintifs
et leur piétinement
me rappela mon grand père
qui savait adopter
des canards colverts
surtout les appeler
goulu-goulu-goulu
je n’étais qu’une enfant
qui disait en criant
goulu-goulu-goulu
dans la salle à manger
il fallait se méfier
et éviter le pincement
de leur bec gourmand
plus âgée maintenant
j’ai vu des goulu-goulu
ce souvenir d’enfant
a été reconnu
au fond de moi j'ai souri
et appelé tout bas
ces volatiles gentils
qui n'ont qu'un estomac
----------------
Geneviève