j’atterris sur la piste
d’une réalité qui résiste
à mon désir de l’embellir
et je pense à vous écrire
mais mon imagination
se retrouve à l’abandon
sur une page qui est hostile
et toujours se faufile
sous ma plume effrayée
alors je froisse ce papier
trop près de la réalité
il attendait mes idées
pourtant la nature rime
et me fait de grands signes
en entraînant dualité
d’une beauté entachée
par le sang des guerriers
je ne peux écrire aujourd’hui
ni imprimer mon ressenti
d’une beauté qui s’est enfuie
d’un pays qui pleure et crie
alors honteuse je m’enfuis
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Geneviève