C’était l’artisan des gâteaux, des petits fours.
Des fins chocolats, des croquants aux amandes.
Dès l’aube, il commençait par ses commandes.
Il terminait par ses baguettes, ses croissants.

Derrière, le comptoir son épouse vendait.
Tous ses délices façonnés avec amour.
Toutes ses fabrications vraiment maison.
Ensemble, ils s’y mettaient à cent pour cent.

Pour satisfaire les papilles des gourmands.
Emerveiller le regard des petits enfants.
Il fallait une création pour chaque saison.
Et pour le goûter, de succulents pains au lait.

Pour les aider quelquefois le dimanche.
Leurs deux garçons aussi retroussaient leurs manches.
Leurs fils étaient courageux comme leur père.
Doux et très sympathiques comme leur mère.

Un jour l’heure de la retraite a sonné.
Les volets de la pâtisserie se sont fermés.
Ensemble, ils ont sabré le vieux champagne.
Puis, ont quittés la ville pour la campagne.

Mais dans mon cœur, ils sont gravés à jamais.
Comme une famille qui m’a beaucoup donné.