Cela fait presque quarante années
Que nous suivons le même chemin
Sans jamais se lâcher la main
Aussi j'ai peur du lendemain
La solitude me terrifie
Je me demande ce que sera ma vie
Sans lui.

Je ne peux pas envisager
La solitude comme un bienfait
Plutôt comme une punition
Dont j'ai horreur de prononcer le nom
Peut être est ce toi qui restera
Et tu seras très malheureux
Sans moi.

Le matin quand on se réveille
Emergeant tout juste du sommeil
Pour n'écouter que ce lourd silence
Qui ne fait qu'envenimer l'absence
On se sent seule et désespérée
Plus envie de faire des projets.

Cette pendule devant moi
Qui égraine si doucement les heures
Qui filaient si vite autrefois
Me remplit vraiment de stupeur.

Etant à l'automne de ma vie
L'hiver me remplit de terreur
La vieillesse est un ennemi
Qui parfois me serre le cœur.

Mais ne nous gâchons pas le présent
En anticipant l'avenir
Et profitons de chaque instant
Comme si l'on ne devait pas mourir.

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On a tous le sang de la même couleur